BIOGRAPHIE DE SA MAJESTE LE MOGHO NAABA
LAURÉAT DU PRIX MACKY SALL POUR LE DIALOGUE EN AFRIQUE 2017
37e Empereur des Moose, Sa Majesté le Mogho Naaba Bâongho a été introniséle 21 décembre 1982. Il prit comme nom de Règne « Bâongho » qui signifie littéralement « la vallée », « l’oasis ». C’est donc sous la symbolique de « la présence permanente de la vie » et « de point de repère » que sa Majesté le Mogho Naaba a bâti son règne depuis maintenant trente-cinq ans.
Garant du patrimoine culturel Moaga, il est le protecteur tant de l’histoire que des traditions. Son influence est grande et son autorité importante. Sa Majesté le Mogho Naaba est une personne de grande écoute. Le dialogue constant est son arme. Personne ouverte et très discrète, Sa Majesté s’est clairement démarquée de la politique. Sa sagesse et sa pondération font de lui un être « model » dont la résolution ultime est de contribuer à faire de son pays une nation prospère et radieuse.
Il est, en effet, résolument engagé dans la résolution des crises allant de celle des ménages à celle de la nation Burkinabè toute entière. Les médiations privées sont légions et Sa majesté s’autosaisit parfois pour résoudre des questions qui pourraient mettre à feu et à sang la vie de la Nation. Les exemples les plus récents sont entre autres son rôle prépondérant pour un retour à la stabilité et la paix dans le dossier « insurrection populaire d’octobre 2014 », celui de sa médiation dans le dossier du coup d’Etat manqué et son corollaire de conséquences en septembre 2015. De tout son poids il a pesé pour apaiser les cœurs, concilier les partis afin d’épargner au pays l’effusion du sang et lui garantir une stabilité. L’on se souvient encore de son rôle dans le dénouement des « mutineries » qui ont émaillé la vie de la grande muette : les émeutes contre la vie chère, pour ne citer que ces quelques exemples, qui ont secoué le Burkina Faso.
Sa Majesté le Mogho Naaba est sollicité dans les résolutions des conflits socio-professionnels les plus drastiques et complexes et cela au quotidien. C’est le dernier recours lorsque tout semble perdu. Mais l’écoute, la négociation permanente qui constituent le modus vivendi de l’homme auxquels s’adjoint son charisme permettent d’aboutir à des sorties de crises. Les problèmes ainsi sont résolus sans même être ébruités.
A cela s’ajoute le dialogue permanent avec toutes les confessions religieuses en vue de contribuer au rayonnement de la Nation. La concertation tout aussi permanente avec les autres royaumes ne se détourne guère du point d’ancrage initial qu’est la prévention, la gestion et la résolution des crises.
Des conseils, il en prodigue, des audiences il en accorde, du don de soi il en fait et ce, sans distinction aucune ; faisant de Sa Majesté une personnalité morale vers qui se tournent des citoyens, organisations de tous ordres, autorités tant politiques, religieuses que coutumières pour tout type de dialogue à même de garantir la paix et la cohésion sociale. Ces actions dans ce domaine, si elles sont par moment connues restent toutefois une infime partie de la combien grande personne qu’est l’homme. Dans le social, ce sont plus de deux cents personnes à majorité des femmes et personnes vivant avec un handicap qui chaque semaine bénéficient de son aide. Les fondations et associations humanitaires qui bénéficient de la générosité de l’empereur ne sauraient être dénombrées. D’ailleurs nul besoin d’en dénombrer ou de le clamer. Toute bonne œuvre doit être faite dans la discrétion. C’est l’injonction que laisse entrevoir sa Majesté le Mogho Naaba Bâongho sur tout ce qu’il fait en faveur du développement. Qu’à cela ne tienne, le mérite lui est reconnu. Et des mérites il en a et le peuple Burkinabè tout comme celui du monde n’a eu de cesse de le lui témoigner.
Le dernier en date est celui témoigné par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour toutes ses actions en faveurs des personnes vulnérables. Ce prix en rappel a été entièrement redistribué à des orphelinats, centres d’accueil de personnes du troisième âge, centres de santé, œuvres communautaires et religieuses entre autres. C’est donc loin de finir de nous convaincre sur la générosité et l’humanisme de l’homme. Elevé à la dignité de Grand-croix de l’ordre national (plus haute distinction) le 4 décembre 2015, d’autres distinctions ont précédé, et pas des moindres, car du mérite au commandeur il a été reconnu au rang de son dévouement.
Lauréat du prix CIVIPAX en 2007, il a reçu la distinction honorifique de la Universal Peace Federation en novembre 2008 et a aussi été fait Grand officier de l’International Military Sport Council. Ambassadeur du Progrès Africain en 2012, il est élevé au grade de membre Es-qualité et président protecteur du COPTAC. Le certificat honorifique du COPTAC lui a été décerné en 2017. Ce sont au total plus de cent (100) attestations et certificats de mérite ou de reconnaissance qui lui ont été décernés ; près de 50 médailles - des honneurs au mérite, du national à l’international.
Marié et père, Sa Majesté le Mogho Naaba est un passionné de sport. Il a fait ses premiers pas dans le karaté, a savouré les délices du cyclisme et s’est éprit du football. Grand gardien de but il a joué en première division à l’Union Sportive de Ouagadougou (USO). Même après avoir abandonné la pelouse, il n’a jamais renoncé à sa passion pour le football. Ainsi a-t-il entrepris de stimuler les jeunes afin d’avoir de nouveaux talents dans l’optique de rehausser le niveau du football national. C’est alors qu’a eu lieu l’instauration de la coupe dénommée coupe « Mogho Naaba Bâongho ». Son terrain de sport en dit long sur son engagement en faveur du sport. Sa passion toutefois n’est pas tournée que vers le sport.
Ecrivain, il a mis sa plume au service de son peuple par le biais de la poésie. Les thématiques de pardon, d’amitié et de solidarité pour ne citer que ces quelques-unes sont fortement évocatrices.
Il constitue pour le peuple un grand symbole culturel et traditionnel qui œuvre corps et âme et à cœur joie pour sa patrie.
Sa Majesté le Mogho Naaba est le phare qui permit à la nation burkinabè de repérer la rive lorsque les eaux étaient à la fois houleuses et boueuses et que les larges de la stabilité du pays étaient dans la dérive. Puisse-t-il avoir longue vie et toujours servir.
Représentant Spécial du CIRID à Ouagadougou, Burkina Faso